À propos de Arno Brignon

Né en 1976, Arno Brignon, se consacre à la photographie depuis 2003. Le diplôme d’Etat d’éducateur spécialisé qu’il obtient à Toulouse cette même année et son travail dans le quartier de la Faourette ne sont pas sans influence sur sa pratique photographique. Dès ses premiers travaux, il s’oriente vers la photographie sociale « classique », qui représente pour lui une esthétique, mais aussi un moyen de partager des convictions et d’exprimer l’impuissance qu’il ressent dans son travail au quotidien. Ses premiers reportages se penchent sur la vie des quartiers du Mirail. Il traite alors des questions de l’égalité des femmes ou encore de l’interculturalité. L’idée de rencontrer l’autre est essentielle dans sa démarche et sa pratique photographique un moyen de prolonger sa curiosité pour d’autres univers culturels, d’autres fonctionnements psychiques.

En 2006, la visite d’une exposition de Mickaël Ackerman agit sur lui comme un déclencheur… Son écriture change et devient plus personnelle ; il quitte le photojournalisme classique pour une approche plus poétique de son univers. Ses photographies sont sélectionnées, la même année, pour la Bourse à la création des Transphotographiques de Lille. À cette période, le désir de confronter son regard avec celui d’autres photographes l’anime. L’envie de se rassembler autour d’idées fortes et de partager des thématiques communes, comme la vie dans les quartiers ou la liberté de circuler, l’amène à créer en 2007, avec trois autres photographes, le collectif « Du Grain à Moudre ». La rencontre avec Klavdij Sluban en 2008 vont lui permettre de penser et mûrir son écriture photographique.

Autodidacte, Arno décide en 2009 de suivre une année de spécialisation à l’ETPA de Toulouse, ville où il vit et travaille. Il en sort lauréat du Grand Prix 2010. L’achèvement de sa formation est contemporaine d’une importante activité de reportage à caractère social, dont les images ont été exposées dans plusieurs régions de France, en Belgique et à la faveur de plusieurs festivals. Sa dernière série « Bagdad 31100 Toulouse » consacrée au quartier du Mirail lui vaut d’être lauréat de la 40ème Bourse du Talent.

Conforté par ce prix, Arno Brignon a fait le choix de vivre entièrement pour la photographie. Une activité qu’il développe dans l’animation d’ateliers photographiques, la réalisation de reportages pour la presse, des activités « en résidence » et l’autoproduction de projets personnels.

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