Jean-Michel Leligny, né en 1959, a suivi sa formation à l’École Nationale Louis Lumière. Il a débuté sa carrière en tant que tireur photo Noir et Blanc dans des laboratoires professionnels à Paris, avant de devenir photographe indépendant et journaliste à partir de 1986. Entre 1988 et 1990, il a réalisé un projet personnel intitulé «Parking Production», qui a été largement exposé et
publié. Après une pause d’un an et son départ de Paris, il a repris son activité de photographe et journaliste pour des magazines nationaux
et régionaux. Il a également travaillé en tant que photographe pour l’agence Andia.
Après un certain temps, Jean-Michel Leligny est retourné à des projets plus personnels. Il a créé « Gueules », une série de portraits de
résidents urbains et ruraux, exposés en temps réel dans « 2°20 ou la France par le milieu ». Il a entrepris un voyage photographique à vélo à travers la France, en suivant le méridien de Paris. Ce projet a été nominé pour le prix HSNC,
a remporté le prix de la Biennale Conches en Ouche et a été publié sous forme de livre en septembre 2014 aux Éditions de Juillet. En mars 2014, Jean-Michel Leligny publie un livre intitulé « 1944, 30 Normands témoignent ». Ce livre met en lumière les récits de trente témoins normands de cette période historique. Il a
entrepris de rechercher les témoins de cette époque avant qu’ils ne tombent dans l’oubli. Ils lui ont confié leur histoire, leur expérience de la guerre, empreinte de pudeur et d’émotion.
Dans ses récents travaux, il fusionne la photographie et l’écriture à travers diverses formes visuelles. Il puise dans son vécu personnel pour explorer une narration universelle qui interroge les liens entre l’humanité et la nature, adoptant ainsi une approche poétique. Il associe une nature encore sauvage à des portraits de femmes nues.
Il né d’une quadragénaire, qui mit fin à ses jours quelques années plus tard. Il cherche à lui rendre hommage tout en interrogeant ce moment symbolique qui correspond, dans notre époque et notre société, au milieu de la vie. Il a ainsi invité chacune de ces femmes à choisir un lieu et à intervenir sur la photo avec un texte, explorant ainsi la thématique de la quarantaine, du temps qui passe inexorablement, de la jeunesse irrémédiablement perdue et du corps qui
évolue lentement.